Ce site utilise Google Analytics. En continuant à naviguer, vous nous autorisez à déposer un cookie à des fins de mesure d'audience. OK En savoir plus

Déchets du BTP : le principe de la REP est acté…

Déchets du BTP : le principe de la REP est acté…

Publié le 28/12/2019 dans la catégorie : News

Partager :

Des organisations du Bâtiment ont déjà fait savoir leurs craintes au sujet de la loi anti-gaspillage et de la REP (responsabilité élargie du producteur) qui oblige les entreprises à contribuer à l’élimination des déchets, chiffrant le surcoût de cette mesure à deux milliards par an. Les organisations n’ont, en tout cas, pas été entendues par les députés, puisque la commission de développement durable de l’Assemblée national a décidé, fin novembre, du principe de la création de cette filière REP pour le bâtiment.

Brune Poirson, Secrétaire d'État auprès du ministre d'État, ministre de la Transition écologique et solidaire, a en effet indiqué qu’aucune « alternative viable » n’a été mise sur la table par la filière malgré les efforts de cette dernière. Il avait pourtant été proposé dans un premier temps, à titre de test, de mettre en place une REP limitée aux petits chantiers, mais cette proposition des métiers du BTP a été finalement été jugée insuffisante. Les métiers du BTP sont persuadés que la REP provoquera un renchérissement des prix des matériaux puisqu’au prix d’achat « normal » il faudra ajouter un prélèvement pour leur reprise et retraitement. Des dispositions déjà inscrites dans le projet de loi sur l’économie circulaire. Ce sujet des déchets du bâtiment est particulièrement sensible dans les Alpes-Maritimes, où le BTP rencontre de longue date des difficultés pour évacuer ses gravats, faute de site approprié dans le département. Il les adresse donc dans les départements voisins, solution coûteuse, polluante par le transport, et critiquée par les mouvements environnementaux.

Le projet de loi prévoit l’enlèvement gratuit, par les déchetteries, des déchets des professionnels, s’ils sont triés (gravats, ferraille, bois …). Il est prévu que de nouveaux centres de collecte et de tri soient créés, le but premier étant de valoriser les déchets. Des intentions louables, certes, mais difficiles à organiser sur le territoire. Les décharges sauvages coûteraient 400 millions d’euros chaque année aux communes en enlèvement et nettoyage.

Photo : DR / Auteur : CH