Dominique Estrosi-Sassone se réjouit dans un communiqué de l’adoption conforme en 2ème lecture au Sénat de la proposition de loi pour protéger les logements contre l’occupation illicite. Ce texte « porte des avancées juridiques fortes qui s’inspirent de la proposition de loi » défendue par la sénatrice des Alpes-Maritimes pour garantir la propriété immobilière contre les squats. Elle souligne les apports conséquents du Sénat (fixation de la peine encourue en cas de squat d’un local autre que le domicile à deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende, suppression pour les squatteurs dont l’expulsion a été ordonnée judiciairement de la possibilité d'obtenir des délais en arguant que leur relogement ne peut avoir lieu dans des conditions normales, etc).
Pour Dominique Estrosi-Sassone, « il était temps d’envoyer un véritable signal en direction des propriétaires quant à la protection de leurs logements et au respect du droit de propriété, droit inviolable et sacré ».
Comme elles peuvent le décider lors du vote de leur budget, « 19 % des 192 communes de plus de 40 000 habitants vont augmenter leur taux de taxe foncière » cette année, a indiqué le président de l'Association des maires de France (AMF), David Lisnard. Les autres villes devraient être plus sages… Mais la grande majorité des propriétaires verront quand même « le prélèvement foncier » progresser automatiquement, dans la mesure où « il est réajusté du montant de l'inflation ». Plus précisément, au niveau national, en octobre, la revalorisation annuelle et systématique des valeurs locatives - qui servent de base pour calculer la taxe foncière - s'est envolée de près de 7 % en raison de l'inflation galopante. C'est le plus fort coefficient de revalorisation depuis 1986, selon l'Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI). Cette hausse des bases coûtera environ 3 milliards d'euros aux propriétaires français, selon les estimations.
L’Observatoire Économique Sirius de la CCI Nice Côte d’Azur vient de publier une étude sur la filière tourisme des Alpes-Maritimes. Elle confirme que celle-ci « a subi de plein fouet les différentes crises » récentes même si elle a résisté et retrouvé des couleurs en 2022. Elle se trouve encore handicapée par les difficultés de recrutement et par la crise énergétique qui pèse sur les coûts. La filière a totalisé un CA de 4,5 milliards d’euros en 2021 pour 46 300 emplois et 8 200 établissements dans les AM. L’hébergement marchand et la restauration représentent près de 80 % du chiffre d’affaires de la filière sur le département maralpin, avec 7 000 établissements et 39 000 emplois. La restauration est prédominante puisqu’elle concerne 70 % des entreprises du secteur. Le niveau de confiance des chefs d’entreprise des services HCR (Hôtels-Cafés-Restaurants) se ressent de la situation : 70% des chefs d’entreprise se disent inquiets ou assez inquiets pour l’économie mondiale et les conséquences de l’inflation. Ce taux baisse à 43 % concernant l’économie locale et tombe à 32% pour leur propre entreprise. « Autrement dit, ils sont assez confiants voire très confiants pour 68% entre eux dès qu’il s’agit de leur entreprise » note Sirius. « Cela peut s’expliquer par une certaine résilience qu’ils auraient développée au fil des crises ».
Jean-Michel Chevalier
Visuel : Le secteur de la restauration malgré les difficultés de recrutement reprend des couleurs dans le département 06. illustration DR
