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Sports d’hiver : les A-M tirent leur épingle du jeu...

Sports d’hiver : les A-M tirent leur épingle du jeu...

Publié le 04/01/2023 dans la catégorie : News

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Sports d’hiver : les A-M tirent leur épingle du jeu...

Alors que les deux dernières saisons ont été gâchées par le Covid et les restrictions sanitaires, les stations des Alpes-Maritimes ont mis les petits plats dans les grands pour cet hiver. Le point de la situation avec Mylène Agnelli, maire d’Isola et vice-présidente de l’Association Nationale des Maires des Stations de Montagne (ANMSM).

Quelle seront les conséquences de la crise de l’énergie pour les stations et les skieurs ?


Pour les usagers, les tarifs ont augmenté de +5 % cette saison, ce qui représente 2 euros de plus sur le forfait journée pour un adulte. Bien sûr, ce coup de pouce ne couvre pas la totalité de la hausse des tarifs de l’électricité (de + 15 à +18%) que nous subissons, même si nous avons dans ce département la chance de bénéficier d’une renégociation des tarifs dans des conditions favorables, ce qui n’est pas le cas de toutes les stations françaises. Nous avions déjà anticipé les années précédentes pour faire des économies d’énergie.

Quelles économies réalisées
 concrètement ?


Les employés des remontées mécaniques ont suivi des formations à l’éco-conduite de leurs machines. Ils ont appris à adapter la vitesse au flux des skieurs de façon à ce qu’il n’y ait pas d’attente lorsqu’il y a beaucoup de monde mais que les remontées soient ralenties en période de faible affluence. Pour le client, c’est à peu près insensible, mais cela se traduit de façon très visible sur la note d’électricité.

Et pour le tapis neigeux ?


Nous avons limité la production de neige artificielle aux moments les plus propices et nous sommes de ce point de vue privilégiés car Isola 2000 est une station de haute altitude qui bénéficie de températures basses. Nos engins de damage sont, comme ceux de Valberg et bientôt ceux d’Auron, équipés de radars depuis l’an passé pour ne pas endommager le manteau blanc et, là encore, limiter la production artificielle.

On dit que les stations ont des difficultés à recruter des saisonniers. Qu’en est-il exactement ?


Le problème des saisonniers est général dans les stations françaises. Pour Isola 2000, nous avons assuré tous nos besoins pour cette saison. La grande problématique, c’est le logement de ces personnels.

Et à Isola ?


Pour les employés du domaine skiable, tous ont une solution et c’est sécurisant au moment de lancer la saison. Au village, des appartements sont réservés pour les enseignants, les gendarmes. Des gites ont été aménagés pour les actifs qui s’installent. Pour les privés, des commerçants ont fait le choix d’investir dans des appartements pour y loger leurs salariés.

Les communes ont-elles reçu de l’Etat des compensations financières pour le manque à gagner des périodes de restriction ?


Non, les communes sont toujours dans l’attente du versement des compensations promises. Les domaines skiables en régie directe ont, eux, été indemnisés comme promis, mais pas les villages qui les supportent. Pour Isola, cela représente quand même plusieurs centaines de milliers d’euros.

s que la clientèle internationale sera encore au rendez-vous ?


Nous avons la chance d’avoir une belle clientèle internationale avec des tours opérateurs efficaces qui nous adressent des skieurs de toute l’Europe. Les Britanniques sont de longue date des habitués de nos Alpes-du-sud car ils savent y trouver à la fois de la neige et du soleil. Quant aux Russes, ils n’ont jamais été très nombreux et la situation géopolitique actuelle ne leur est pas favorable. Notre grand avantage, c’est la proximité de l’aéroport de Nice chez qui atterrissent les skieurs, notamment ceux de la région parisienne .

Propos recueillis par Jean-Michel Chevalier

Photo de Une DR